Des nouvelles des champs…
Cette année, l’été est chaud dans les champs ! Qui dit chaleur, dit arrosage des légumes. La gestion de l’eau en maraîchage est un facteur clé de réussite. Une bonne gestion de l’irrigation permet d’économiser l’eau, la croissance régulière et équilibrée des légumes, et de bons rendements. Et oui, sans eau, nous n’aurions pas de courgettes, aubergines et autres légumes ! Tous en ont plus ou moins besoin en fonction de leur stade de croissance. Un déficit hydrique à la plantation entraîne de mauvais enracinement, si c’est au cours de la culture, cela peut engendrer une montée à graines des cultures. A l’inverse, un excès d’arrosage peut générer une asphyxie racinaire et empêcher le développement cohérent des plants. L’eau est la deuxième source de non réussite des cultures[1].
Je vous propose donc un petit tour du fonctionnement de l’irrigation aux Jardins.
A la ferme, il y a un forage et deux types d’arrosage : le goutte-à-goutte et l’aspersion. Le goutte-à-goutte permet d’apporter de l’eau de manière localisée directement au pied des plants. L’apport en eau est régulier et précis, ce qui permet des économies. Cette technique limite aussi le développement des adventices et évite l’apparition de maladies fongiques. Toutefois, ce système n’est pas toujours adapté en fonction des cultures, c’est pourquoi nous utilisons aussi l’aspersion (une irrigation sous forme de gouttelettes). Cette méthode est particulièrement intéressante pour les légumes semés comme les racines. Nous l’utilisons essentiellement en plein champ ou pour bassiner les cultures sous abri en cas de très forte chaleur (cela permet de rafraichir l’atmosphère et d’augmenter l’humidité du sol).
Pour arroser juste ce qu’il faut, il est d’abord nécessaire de prendre en compte la texture du sol. Ici, la terre limoneuse-argileuse retient bien l’eau contrairement au sable. Il s’agit de définir la réserve utile, soit le volume d’eau que le sol peut absorber. Puis, il faut connaître les besoins en eau des plants, calculés en fonction de l’évapotranspiration et la physiologie du végétal : une véritable science !
Enfin, et à partir de toutes ces données, un plan d’arrosage hebdomadaire est défini pour pouvoir arroser correctement chaque culture. Les encadrants vérifient également chaque jour l’état des sols pour ajuster si besoin.
[1] Fiche technique du réseau GAB / FRAB sur l’irrigation en maraîchage diversifié.