Bien sûr, pour accompagner nos salariés vers une meilleure situation professionnelle, il y a les entretiens, l’apprentissage de nouvelles techniques, la resocialisation, la reprise d’un rythme stable, les formations, les ateliers et tout ça contribue à faire avancer le projet de chacun. Mais il est un élément beaucoup moins concret qui contribue lui aussi à part entière à cette réussite ; c’est le travail en extérieur !
Travailler en extérieur pour quelqu’un qui n’en a pas ou plus l’habitude, c’est se reconnecter avec les éléments. La pluie, le vent, le froid, la chaleur. C’est être obligé de s’adapter à ces aléas et s’apercevoir qu’on en est capable. On se sent plus fort et en réalité on le devient au fur et à mesure que le corps s’adapte aux exercices de plantation, de récoltes et aux plusieurs kilomètres parcourus chaque jour dans les champs. Loin de la ville, à Montreuil, au milieu de nos 30 hectares de bois, pas d’air confiné. On peut respirer à pleins poumons. Ce plein d’air fatigue le corps les premiers temps car l’oxygène remplit les muscles, le cerveau et accélère la circulation du sang. Un cycle nouveau se met en place. On se couche plus tôt et généralement le sommeil est de meilleure qualité.
Les mains qui travaillent la terre deviennent plus agiles, plus réceptives au toucher. Les parfums de la campagne changent aux cycles des saisons et ajoutent des mots nouveaux au dictionnaire des odeurs. Les oiseaux chantent puis se taisent. Au loin, le son du tracteur annonce la pause…dans les champs, pas de vrais obstacles dans le champ de vision. Les seuls repères imposants sont les serres et la ferme. Pour le reste, c’est le ciel en entier qui est découvert et au loin, l’horizon. Un horizon dégagé qui est de bon augure lorsqu’il s’agit de construire un nouvel avenir.
Au bout de quelques mois, le corps a retrouvé ses esprits, l’esprit à repris du corps, les sens sont réveillés et nous, aux jardins de contrat, nous pensons que cette alchimie fait à elle seule la moitié du travail !

