Salut salut, c'est Olivier, j’ai 32 ans, je suis marié et nous avons un garçon de 3 ans. Nous sommes installés à St Georges-sur-Cher après avoir gravité en région centre.

Depuis le collège ma passion était le dessin. Après le lycée j’ai donc voulu entrer aux beaux-arts, mais sans succès. En attendant j’ai fait un an d’usine, et suis retourné à l’école par la porte du graphisme. La typographie n’étant pas mon fort, j’ai bifurqué aux beaux-arts, pour passer mon master. Très peu de diplômés font carrière, et il faut bien manger.

Durant mes études et par la suite, j’ai cumulé les petits boulots : inventaires, mise en rayon, préparateur de commande, vendeur de poisson, déchargement de cercueil, montage de décor de théâtre, magasinier…

En 2017 ça a été le grand chamboule-tout : péritonite + déménagement à la campagne + naissance de mon fils = une grande remise en question, et l’envie de trouver un métier qui ferait vivre ma famille tout en satisfaisant mes convictions. Mes racines paysannes m’ont rappelé, et le maraîchage m’est apparu comme la meilleure des voies, en prenant soin du sol et des gens.

Fin 2018 j’ai pu repartir du bon pied et redémarrer les formations : découverte de la filière bio, création d’entreprise, brevet agricole (BPREA). Durant celui-ci, j’ai rencontré une collègue de formation qui était passée par les Jardins, et me vantait les mérites des encadrants ; chassé-croisé ! Elle en sortait, et je voulais y rentrer.  Je voyais passer l’annonce depuis quelques temps sur pôle emploi, et à ce moment-là (printemps 2020), ma situation me permettait de postuler pour un CDDI (contrat d’insertion).

J’ai embauché le 1er juillet, avec la soif d’apprendre et l’envie de mettre la main à la pâte. Roucheux offre une grande diversité de légumes, et avec 10 hectares cultivés il y a de quoi peaufiner ses gestes, suivre les cultures dans le temps, voir comment les choses se font et se défont, comment on gère l’irrigation, et enfin le ballet qui mène au hangar et permet de remplir vos paniers chaque semaine. En sortant du confinement, j’étais un peu pâle et rouillé ; aux Jardins j’ai pu me remettre en forme, il faut de l’endurance, et prendre des couleurs (le fameux bronzage agricole) ! Pour moi les Jardins de Contrat sont l’occasion d’améliorer le travail en équipe : la coopération, la communication, et l’ouverture à l’autre. C’est aussi un mirador pour voir du pays, je vais cumuler les périodes de stage chez d’autres maraîchers pour croiser les points de vue, et continuer de tisser mon réseau.

À terme je souhaiterai créer ou reprendre une ferme à plusieurs, il me faut donc trouver des associés, et le nerf de la guerre, du foncier. En vous souhaitant de bons moments en cuisine !

Olivier.

La Recette de la semaine :